62 ans après l’indépendance, ou sont parti nos routes ?

Merci d’être nombreux à l’écoute de ce cinquante cinquième numéro.

Laissez-moi vous souhaiter un excellent début de semaine, chers auditeurs et auditrices ! Ensemble travaillons pour une société Congolaise meilleure plus juste et plus inclusive envers ses membres. Dans ce numéro nous revenons sur un sujet qui ne fait pas l’actualité mais qui devrait le faire : la problématique des infrastructures routière !

62 ans après l’indépendance, ou sont parti nos routes ?

Le 30 juin 2022, jour pour jour, nous avons commémoré la soixante-deuxième année de l’accession de notre pays, la RDC, à l’Indépendance. Le 30 juin qui est une date mémorable et historique pour notre pays, la RDC, devrait interpeller tous les Congolais à avoir une pensée pieuse à l’égard des Pères (et mères) de notre Indépendance, qui ont consenti beaucoup d’efforts et qui ont subi des humiliations, des souffrances jusqu’au sacrifice suprême pour mériter cette indépendance dont l’idéal était la liberté, l’unité et la construction d’un ‘‘Congo plus beau qu’avant dans la paix’’ et la justice.

Mais le 30 juin est aussi un jour d’évaluation objective des progrès réalisés. En 62 ans, la République Démocratique du Congo n’est pas allée bien loin de ce qu’elle était jadis, bien au contraire il y a lieu de noter des reculs dans plusieurs domaines notamment politique, socio-économique, sécuritaire, judiciaire….

L’un des domaines dans lequel la RDC a sensiblement reculé est la situation des infrastructures routières. On nous reporte (je n’étais pas encore né à cette époque) que l’on pouvait quitter Bukavu en véhicule pour arriver dans la capitale Kinshasa quelques jours après. On pouvait à bord d’un VW (Coccinelle) aller de Bukavu à Shabunda ou Kindu et faire un aller-retour en un ou deux jours. Et cela vers les années 1960. Mais aujourd’hui cela est impossible. Pour ne fusse qu’aller a Shabunda, il faut prendre un avion. Il y a lieu donc de se poser la question de savoir ce qui est arrive à nos infrastructures routières ?

Le développement d’un pays est directement lié à son désenclavement et sa capacité à relier les différents coins de son territoire national. Cette circulation des biens et des personnes permet de faire circuler les marchés, de créer des nouveaux débouchés pour les produits (surtout agricole) mais aussi le développement des milieux les plus reculés. Malheureusement tel n’est pas le cas. Pendant que l’on voit les autorités circuler dans la ville de Bukavu pour « surveiller » les travaux d’infrastructures, la ville de Bukavu devient de plus en plus isolée du reste de la province. La route qui mène   vers le Sud (Uvira et Fizi) connait des sérieux problèmes des ponts. Il en est de même pour celle qui mène vers le Nord (Bunyakiri et Minova). Pour l’ouest shabunda est littéralement inaccessible par route et Mwenga le devient du jour au jour surtout pendant la saison de pluie qui d’ailleurs ne tardera plus à venir. Je ne vais pas vous dire les conséquences socio-économique d’un tel enclavement de la ville de Bukavu, vous les connaissez mieux que moi-même…Ce qui est plus surprenant est que on ne voit pas au-delà des discours des actions concrètes de la part des autorités tant nationales que provinciales à améliorer la situation de nos infrastructures routières au-delà des villes ! On voit des initiatives citoyennes qui essaient de pallier cette problématique face a un mutisme qui reflète mal le délaissement et l’inattention des autorités. Sont-elles dépassées par les évènements ? Ou alors elle ne se soucient pas des problèmes des populations. Quelque soit la réponse que vous donnez à cette question, la réalité est la même, inchangée : les routes disparaissent jour après jours. Et la vie des populations devient de plus en plus difficile. Qui nous sortira de ce gouffre ?

Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambol FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro nous sommes revenus sur un sujet qui ne fait pas l’actualité mais qui devrait le faire : la problématique des infrastructures routière. Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une heureuse fin de semaine. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !