A quand les élections, 2023 est-ce réaliste !

Merci d’être nombreux à l’écoute de ce trente et quatrième numéro. Laissez-moi vous souhaiter un excellent début de semaine et particulièrement une heureuse fête de Pâques à nos amis Chrétiens et un excellent mois de Ramadhan à nos amis musulmans ! Ensemble travaillons pour une société plus juste envers ses membres et plus inclusive. Dans ce numéro nous reviendrons sur les enjeux électoraux qui se pointent à l’horizon avec la discussion de la loi électorale au parlement présentement.

A quand les élections, 2023 est-ce réaliste !

La RDC est dans la phase inter électorale. Elle se prépare aux prochaines échéances électorales pour l’année 2023 déjà. Le parlement a commencé les débats et discussions sur les différentes propositions de la loi électorale. Il y a beaucoup d’appel à des reformes. Il faut reconnaitre que nous en sommes à notre troisième cycle électorale et les failles du système se sont identifié. Tout le monde réclame un système plus transparent qui reflète réellement la volonté populaire avec moins d’opacité. L’agenda doit être conduit par le désir de la population et non la recherche effrénée des politiciens à garder (ou conquérir) le pouvoir.

Malgré que l’équipe de la CENI s’affiche au complet, il ne faut pas oublier les turbulences qui ont conduit à sa désignation ainsi que le scepticisme qui règne au sein de certains politiques qui ne jurent que par son remplacement. Ils anticipent déjà des tricheries à grandes échelles. Cette attitude est un défi majeur dans la crédibilisation du processus électoral. Aussi longtemps qu’il y aura des doutes sur le processus, les élections seront contestées et les conflits post-électoraux ne sont pas éviter. Que les dirigeant actuels se penchent sur cette question et qu’ensemble avec les forces politiques et la société civile et les différentes parties prenantes prennent le temps de s’accorder sur les règles du jeu avec comme boussole premier l’intérêt du peuple et non le partage du gâteau. Notre jeune démocratie en dépend.

Il faut noter aussi que malgré les promesses politiques de la tenue des élections dans le délai constitutionnel (23 décembre 2023) il est à ce stade difficile d’affirmer que cette date sera respectée. On peut espérer le mieux, mais la réalité sur terrain nous indique qu’il y aura un glissement d’au moins dix-huit mois. A ce stade le processus d’identification des électeurs (enrôlement) ainsi que l’ajout des nouveaux électeurs dans le fichier électoral tout en supprimant ceux qui sont décédés depuis le premier cycle n’est pas encore entamé. On a vu la CENI, essayer de commencer le processus de recrutement de certains cadres mais il reste encore à les former et les déployer. Et cela ne se fera pas du jour au lendemain.

Il y a aussi la question des moyens. Pendant que le gouvernement affirme qu’il a prévu un paquet nécessaire pour les échéances électorales prochaines, la Centrale électorale ne semble pas confirmer ce message. Cette cacophonie dans la communication n’inspire elle aussi pas confiance et n’augure rien de bon.

Nous ne pouvons pas parler des élections sans revenir sur la question de consensus politiques entre les grandes forces sur la scène politique congolaise. Pendant que l’opposition ne jure que par le remplacement des animateurs de la CENI qu’ils jugent trop proches du pouvoir et issus d’un processus non consensuel, le pouvoir en place affirme que ce dossier est clos et que le cap est maintenant pointe vers les prochaines échéances électorales. Notons aussi que la société civile insiste sur la nécessité d’avoir cette fois-ci les élections à tous les niveaux (locales, provinciales, nationales et présidentielles) surtout que la machine à voter a été introduite aux élections passées et que l’on tend vers sa formalisation. Il est donc possible d’organiser tous les scrutins à moindre coût, en un seul jour et sur toute l’étendue du territoire. Un point de vue que je partage car il est inadmissible qu’a notre quatrième cycle électoral, on ne soit pas à même de conduire des élections locales qui pourtant sont à la base du développement car elles rapprochent les dirigés des dirigeants surtout dans notre système constitutionnel qui consacre une forte décentralisation. Il en va du futur de notre nation.

Je suis de ceux qui ont de l’espoir et qui sont optimistes que les élections auront lieu le moment venue (probablement pas en 2023). Cependant la date importe peu, ce qui compte ce que le cycle soit complet, le processus transparent et réellement représentatif de la volonté populaire. Il est temps que la démocratie soit une réalité en RDC. Mais avons-nous le courage politique, et l’audace social de s’assurer que cet espoir ne soit pas ravi et confisqué par des politiciens véreux qui ne pensent qu’au cours terme et qu’à conserver leurs pouvoir ? L’avenir nous le dira.

Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambo FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro, nous avons parlé des enjeux électoraux qui se pointe à l’horizon avec la discussion de la loi électorale au parlement présentement. Cette chronique vous a été présentée par le Rév Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une heureuse fête de Pâques à nos amis chrétiens et un excellent mois de Ramadhan à nos amis musulmans. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !