Merci d’être nombreux à l’écoute de ce cinquante deuxième numéro. Je veux d’abord pour remercier pour votre fidélité. Je veux aussi remercier l’équipe de la Radio Universitaire Jambo FM pour cette opportunité d’analyser objectivement et à froid l’actualité, m’offerte ! Nous venons ensemble de réaliser et de dépasser la barre des 50 épisodes ! Que Dieu nous aide pour en réaliser encore d’avantage. Félicitations à vous nos fidèles auditeurs ! J’espère que vous continuez à inviter vos amis nombreux à suivre notre (votre) chronique MON POINT DE VUE ! Nous aimerions aussi avoir vos feedback. Merci de contacter la Radio Jambo FM quant à ce !
Laissez-moi vous souhaiter une excellente fin de semaine, chers auditeurs et auditrices ! Ensemble travaillons pour une société Congolaise meilleure plus juste et plus inclusive envers ses membres. Dans ce numéro nous revenons sur l’actualité de la semaine et en particulier la conséquence des discours de haine consécutive à la dégradation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu!
La haine de l’autre comme un outil de positionnement politique !
Les messages sont nombreux qui condamnent les appels à la violence et messages de haines contre une partie de la population Congolaise et surtout les tutsi congolais. Et ceci est consécutif à l’élan populaire contre la guerre menée dans la province du Nord-Kivu et dont la responsabilité a été attribuée par l’Etat Congolais au Rwanda. Mais attribuer ces discours de haine uniquement à la question de la guerre contre le M23 (et le Rwanda) serait une très mauvaise connaissance de la réalité du quotidien congolais.
Les politiciens et leaders Congolais ont choisi depuis la période de l’indépendance le chemin le plus simple pour accéder au pouvoir : diviser pour mieux régner. Il est malheureux de constater que 62 ans après l’indépendance, nous en sommes encore à des discours qui sont plus basés sur la peur de l’autre, la ségrégation et la discrimination. Et cela malheureusement à tous les niveaux. Et je dois le reconnaitre que l’avènement de la démocratie et du multipartisme en RDC ne nous ont pas aidé dans ce processus de la construction d’une cohésion sociale basée sur les valeurs patriotiques. Bien au contraire, la démocratisation et pire la décentralisation a semblé accentuer les tendances ségrégationnistes et divisionnistes qui ont toujours hanté notre pays comme des vieux démons. Par exemple, très peu de parti en RDC ont un ancrage national. Très peu des leaders politiques ont une base nationale et sont acceptés par tous les Congolais.
Les guerres à répétitions n’ont pas non plus rendu la tâche facile dans ce processus de la recherche d’une cohésion nationale. Et surtout pour les Congolais appartenant a la tribu tutsi. Bien que les différentes rebellions et guerres conduites sur le territoire Congolais ont connu la participation des acteurs de plusieurs tribus, une certaine fixation s’est formée autour des tutsi Congolais. En premier lieu parce que le pays qui soutenait la majeure partie de ces rebellions était dirigé par une élite tutsi et donc le lien a été fait très facilement. L’imaginaire collectif a été nourri de ces scenarios et ces récits jusqu’au point ou malgré les déclarations des communautés tutsies vivant en RDC en ce qui concerne leur distanciation de la rébellion (agression) du M23, ces communautés continuent à être victimes des discours de haines voire des attaques ciblées car étant associes à l’ennemi dans l’imaginaire du Congolais moyen.
Il faut le reconnaitre que le mal est profond. Pendant que la société Congolaise a été construite sur la discrimination, la peur de l’autre et les manipulations politiciennes, le monde actuel nous exige une plus grande dose d’unité si nous devons survivre entant qu’une nation. La question qui se pose est donc de savoir comment construire une nation là où toute la machine a été programmée pour promouvoir les divisions et ségrégations ? Comment construire la confiance là où la méfiance a érigé domicile et est continuellement entretenue par ceux qui en tire des dividendes politiciennes ? Comment construire sur une vision d’un avenir commun quand les gens ont peur des uns et des autres ?
Je ne sais pas si même ceux qui nous gouvernent comprennent la difficulté de cette tâche. Tout ce que je sais est que notre génération se doit de résoudre ce problème le plutôt possible si nous voulons jeter les jalons d’un développement durable dans ce pays. Sinon, une nouvelle génération sera hypothéquée à l’hôtel des calculs politiciennes et malheureusement le monde ne s’arrêtera pas pour nous attendre ! J’espère que les jeunes qui nous suivent se refuseront de tomber dans ce piège et conduire la nation non pas sur base de la peur mais plutôt sur les fondations d’un rêve d’un avenir commun et radieux !
Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambol FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro nous sommes revenus sur l’actualité de la semaine et en particulier la conséquence des discours de haine consécutive à la dégradation de la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu. Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une heureuse fin de semaine. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !