Nos héros nationaux sont-ils morts en vain ?

Laurent Désiré Kabila et Patrice Lumumba

Merci d’être à l’écoute de ce  huitième numéro du Lundi 17 janvier 2022. Laissez-moi vous souhaiter les vœux les meilleurs de prospérité et de succès pour cette année nouvelle que nous avons débuté. Dans ce numéro, nous allons parler de la liberté. En ce jour où nous célébrons les Héros nationaux  Patrice Emery Lumumba (assassiné le 17 Janvier 1961) et Mzee Laurent Desiree Kabila (assassiné le 16 janvier 2001). Leurs morts (et les commémorations qui s’en suivent) ont quel effet/impact sur la vie du Congolais moyen ? Sont-ils morts en vain ? Nous nous poserons quelques questions de réflexion.

Chaque pays et nation a ses héros. Des personnages réels ou mythiques qui ont combattu pour la liberté et qui parfois ont perdu leurs vies dans ce processus. Ces personnages ont tellement reflété les attentes et aspirations des peuples qu’ils ont conquis leur imaginaire individuel et collectif. Pour célébrer les valeurs que représentent ces personnages, des journées de souvenir leur ont été dédiées. Ainsi en République Démocratique du Congo, nous avons les journées du 16 et 17 janviers consécutivement dédiés a Mzee Laurent Désiré Kabila et le tout Premier Ministre (et un des principaux artisans de l’indépendance) Patrice Emery Lumumba.

En dédiant ces journées a ces deux personnages, le but est de célébrer leur vies et d’inscrire dans l’imaginaire des générations à venir qui n’ont peut-être pas connu ces personnes les valeurs et les idéaux qui étaient les leurs.

En ce jour, il sied de nous poser la question de savoir si nos Héros nationaux, Patrice Emery Lumumba et Mzee Laurent Desiree Kabila, sont au-delà des discours de vraies sources d’inspiration pour les congolais actuels ? Une analyse de la situation de la RDC actuelle sur plusieurs plans, pouvons-nous dire que leurs idéaux et valeurs ont inspiré et forgé ce que notre pays est devenu ? Certes, pour Lumumba par exemple nous sommes un pays indépendant et souverain sur papier, mais le sommes nous en pratique ? Quel poids porte la voix de la RDC devant les concerts des nations ? Quelle fierté le congolais ressent-il (elle) à déclarer devant le monde son appartenance à cette patrie ? Les plus faibles et démunis, sont-ils bénéficiaires des richesses de ce pays dont la vocation à la grandeur est reconnue de tout le monde ? Si Lumumba était vivant en ce jour, que dirait-il de ce que ce pays est devenu ? Je crois qu’il serait très déçu. Il serait encore plus déçu face à la jeunesse qui ne semble avoir aucun idéal autre que le gain facile et égocentrique. Le mal des autres ne le préoccupe plus. Il s’agit d’une course à la survie, et a amasser le plus des biens possible en un lapse de temps, un peu comme des crabes dans un panier, même si cela est au détriment des plus faibles de nos citoyens. Les scandales autours de la corruption et des détournements ainsi que les guerres en sont des illustrations irréfutables.

Pour Mzee Laurent Désiré Kabila, la révolution tant voulu, où les villages seront des lieux modernes avec eaux, électricités, hôpitaux, écoles et j’en passe, est devenue une utopie qui s’éloigne du jour au lendemain de l’imaginaire collectif. Tout le monde s’est résigné à voir un Congo à genou, gémissant et mourant. Personne n’ose croire encore moins travailler à sa résurrection.

J’irai même plus loin pour nous qui vivons au Sud-Kivu, les Monseigneur Munzihirwa, Kataliko, Charles Mboga, les Pascal Kabungulu, les Serges Maheshe et les autres dont je tais les noms, sont-ils morts en vains ? Je refuse de le croire ! J’invite la jeunesse à honorer la vie, la lutte, le combat et la mort de ces héros (connus et inconnus). Faisons de ce  pays le géant qu’il est censé être. Travaillons pour qu’il soit plus beau qu’avant. Allez-vous nous rejoindre dans cette démarche pour la liberté ?

Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter les vœux les meilleurs de prospérité et de succès pour cette année nouvelle que nous avons débuté. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !

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