La question des catastrophes naturelles qui régulièrement affectent la ville de Bukavu.

Date : Lundi 28 février 2022

Merci d’être nombreux à l’écoute de ce vingt troisième numéro de ce lundi 28 février 2022. Laissez-moi vous souhaiter un excellent début de semaine. Dans ce numéro, nous allons parler de la question des catastrophes naturelles qui régulièrement affectent la ville de Bukavu.

Dans la nuit du dimanche 20 Février 2022, six personnes ont perdu la vie dans un éboulement de terre en ville de Bukavu aux quartiers Nyalukemba et Panzi.

Cet incident n’est pas le premier. Depuis une décennie maintenant, il est devenue une habitude d’enregistrer des morts par éboulements lors de la saison pluvieuse ainsi que des incendies lors de la saison sèche. Ce phénomène qui au début était reporté dans la ville de Bukavu, semble devenir une réalité partagée avec les autres villes de la province du Sud-Kivu (Uvira, Baraka et Kamituga) bien qu’à une fréquence plus faible.

Le scenario est le même. L’incendie ou l’éboulement a eu lieu. Tout le monde est en colère. Tout le monde parle de ce qui devrait être fait. Quelquefois les autorités se mêlent au débat et font des promesses. Et puis rien n’est fait. Tout le monde oublie, jusqu’à ce que la nature frappe encore et prennent des vies !

La faute est partagée. Les gens construisent n’importe où et n’importe comment. Les causes de ce désespoir sont multiples parmi elles l’exode rural à cause de l’insécurité persistante ou de l’illusion que la ville a plus d’opportunité que le milieux rural (il faut aussi y reconnaitre des vestiges du colonialisme).

La passivité (voire la complicité) des autorités et des services administratifs de l’Etat qui devrait veiller à une meilleure urbanisation de la ville. Malheureusement de plus en plus ces services sont devenus des vaches laitières au lieu d’être des outils et instruments de régulations pour le bien de tous. Quelques billets verts suffisent pour qu’ils ferment les yeux et vous donnent des papiers qui vous conduiront à la mort. Au Congo (et à Bukavu) on paie pour une parcelle qui risque de vous servir de tombe !

Le manque de volonté politique est manifeste pour mettre fin à cette mafia qui coute la vie aux citoyens congolais. Souvent on entend les autorités passer tambour battant à la suite des incendies, promettre des sanctions (qui n’arrivent toujours pas) et malheureusement rien ne change sur terrain. Des commissions ont été mises en place qui n’ont rien changé à la longue.

Et même les partenaires se fatiguent d’appuyer des gens qui ne prennent pas leurs problèmes au sérieux et qui n’ont aucun plan réaliste pour mitiger les risques de ces catastrophes naturelles. L’exemple typique est le camion anti-incendie de la ville de Bukavu qui aujourd’hui est un vestige inutile alors qu’il n’a même pas servi pendant une année après que le partenaire l’aie remis aux autorités de la ville de Bukavu.

A ce stade il sied de dire sans honte que le peuple est voué à soit même. Que la seule voie de sortie de ce fléau est de sensibiliser le peuple et de lui demander de veiller sur soi-même. Mais est-ce que ce peuple a des oreilles pour entendre un tel message quand il est perdu dans la fausse narrative que moi aussi je dois avoir un lopin de terre dans la ville de Bukavu ?

En tout cas si la mentalité des citoyens ne change pas, nous continuerons à enregistrer des morts et des pertes. Et moi et toi nous n’y pouvons rien.

Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambo FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro, nous avons parlé de de la question des catastrophes naturelles qui régulièrement affectent la ville de Bukavu. Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une heureuse semaine. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !

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