A une année des élection pouvons-nous attendre un miracle ?

Date : Lundi 03 septembre 2022

Merci d’être nombreux à l’écoute de ce soixante seizième numéro. Laissez-moi vous souhaiter un excellente début de semaine. Ensemble travaillons pour une société plus juste et plus inclusive envers ses membres. Dans ce numéro nous reviendrons sur l’actualité nationale et plus particulièrement la rentrée parlementaire pour la session du mois de septembre !

A une année des élection pouvons-nous attendre un miracle ?

Le dictionnaire Larousse définit le miracle comme étant un « Fait, résultat étonnant, extraordinaire, qui suscite l’admiration ». Certaines personnes croient aux miracles. D’autres n’y croient pas. Dans son discours sur l’Etat de la nation le 13 décembre 2021, le Président Felix Tshisekedi avait promis que 2022 serait une année d’action et des grandes réalisations. En ce temps-là dans une de nos chroniques j’avais émis des doutes quant à la capacité de réaliser le travail qui devrait se faire en une période de 12 mois. Et voila que nous tendons vers la fin de l’année 2022. Tous les grands projets promis n’ont pas encore commencé. La plupart sont encore sur papier malgré les publicités dont ont en fait large diffusion. Je cite ici le grand projet de développement des 145 territoires dit projet de développement à la base. Pourra-t-il être réalisé en moins de 12 mois car 2023 est supposé être une année électorale ? Et donc le gros du budget de l’Etat et de l’attention des politiques sera tourné vers la préparation des élections. Est-ce donc possible d’espérer une miracle pour la RDC et son développement ? Je ne suis pas prophète. Et bien que je croie que les miracles existent et arrivent, je suis de ceux qui croient que ces phénomènes sont les fruits d’un travail ardu sur le temps. Je ne crois donc pas que 2023 verra des miracles en termes de développement. Je crois que même ceux qui nous dirigent le savent. Il n’y aura aucun miracle en 2023. Il faudra assumer l’échec, le digérer et en tirer les conséquences qui s’imposent !

Je reviens sur les sessions parlementaires qui s’ouvrent tant dans les provinces qu’au niveau national. Ces sessions de septembre sont essentiellement budgétaires et doivent donc travailler principalement sur l’allocation des ressources pour a préparation des élections (au niveau national) et sur quelques autres questions importants (tant au niveau national qu’au niveau provincial). Il faut noter que depuis presque deux ans la RDC bénéficie d’un budget relativement plus consistant que dans les années passées à cause des effets du nouveau code minier qui prélève un peu plus des impôts et taxes des entreprises minières mais aussi du cours des matières premières tel que le cuivre et le cobalt qui a grimpé sur le marché mondial. C’est ainsi que le budget de la RDC est anticipé qu’il sera au-delà des dix milliards des dollars américains pour l’année 2023. Cependant ce budget cause des problèmes et des questionnements objectifs.

D’abord on ne le sent pas dans le panier de la ménagère. Bien au contraire on a l’impression que le Congolais moyen a perdu significativement son pouvoir d’achat ces six dernières années, non seulement à cause de l’inflation mais aussi de l’instabilité du franc congolais.

Deuxièmement on a l’impression en étudiant les répartitions que ces sont les élites politiques qui se partagent cette aubaine et manne au lieu d’en faire une répartition équitable avec le peuple en finançant des projets d’investissements dans les domaines d’intérêt public tel que les écoles, les systèmes de santé, etc.

Troisièmement des questions s’imposent sur la nécessite de cet exercice qui en soit ne semble pas respecter les lois du pays. Un budget est voté par l’organe budgétaire (les parlements provinciaux et nationaux), mais le gouvernement exécute à sa guide sans tenir compte des instructions du parlement. Ainsi on se retrouve avec des cas qui n’ont jamais été budgétisé tel que on l’a tous suivi dernièrement autour du débat des émoluments des députés nationaux. Et celui-là n’est que la partie visible de l’iceberg. Le peuple donc a un moment se poser la question de savoir pourquoi ce folklore quand en réalité l’exécutif agit à sa guise sans prendre en considération les instructions et recommandation des parlements ? Sommes-nous toujours dans un système républicain ou alors devrions-nous nous défaire de ces parlements et ainsi sauver au peuple quelques millions des dollars chaque année ?

Je crois qu’il est temps de se poser des questions dures et importantes quand au fonctionnement de notre système politique. Je crois qu’il nous faut du courage pour remettre le système de balance et d’équilibres entre les trois pouvoirs (exécutifs, judiciaires et législatifs) afin de nous permettre d’avoir une démocratie saine gage d’un développement durable. Sinon nous n’aurons que nos yeux pour pleurer car nous serons une dictature d’une minorité pendant que dans la forme nous seront un pays démocratique. Je n’ai pas de leçons ni réponse à donner. Je n’ai que des questions à poser. A chacun d’en tirer ses réponses et ses engagement pour préserver le système que nous avons tous choisit en 2006 !

Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambo FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro, nous avons parlé de l’actualité nationale et plus particulièrement la rentrée parlementaire pour la session du mois de septembre. Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une excellente fin de semaine. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !

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