Mon Point de Vue sur les Projets de Sociétés en politique Congolaise
Mardi le 09 janvier 2024
Mon point de vue est qu’après une période électorale mouvementée, dans laquelle des projets de sociétés ont été présentés par les divers candidats principalement aux élections présidentielles, je suis arrivé à des réflexions, questionnements et conclusions.
Mon point de vue est qu’en politique congolaise, les questions des prévisions et propositions qu’un projet de société est supposé proposer aux électeurs par le biais d’un canevas clair, sont des réalités cosmétiques. Personne n’y croit. Tout le monde les présente pour montrer qu’il/elle a un plan mais une fois au pouvoir disparaît malheureusement. Cette réalité est d’autant plus certaine que les « projets » de société ainsi déclinés sont farfelus, gigantesques et principalement irréalisables.
Mon point de vue est que ces « projets » de société pèchent par le fait qu’ils ne résultent pas d’un dialogue sincère entre les politiques et leurs peuples moins encore ils n’ont comme souci premier la réalisation d’une vision quelconque d’une société congolaise meilleure. La politique au Congo ne se fait que pour assouvir la soif du pouvoir des individus malgré les beaux discours.
Mon point de vue est qu’en lisant l’histoire d’autre pays ainsi qu’en étudiant ce qui a conduit à leur développement, on observe un fil conducteur dans ces récits : le bien-être de la population était la boussole de l’action et l’engagement politique. Évidemment que cette vision se revêt de plusieurs robes néanmoins c’est elle qui fait que des grandes nations soient capables d’une manière rythmique et coordonnée de conduire leur pays vers des horizons meilleurs.
Mon point de vue est que, après avoir analysé les discours des différentes factions en compétitions, il est plus ou moins clair que la RDC a encore énormément de travail à faire dans ce domaine. Les candidats se proposent en Messies qui viennent sauver le monde (bien mieux la tribu si pas le clan) sans une offre politique vraisemblable, réalisable et réaliste. Ce qui est pire et qu’en usant de leur influence auprès de quelques leaders communautaires, ils sont capables, années après années d’embobiner cette pauvre population qui en leur donnant la légitime de les conduire, finit par consacrer sa propre mort ainsi que celle de sa progéniture. Elle est ainsi condamnée à se débrouiller seule pour survivre alors que des leaders ont été choisis et mandatés pour cette tâche.
Mon point de vue est que présentement je ne suis pas capable de proposer une ébauche d’un plan ou d’une proposition et cela malgré avoir beaucoup réfléchi sur comment casser ce cycle sous-développement néfaste sans recourir à ce système et ce groupe d’élites qui n’aimeraient pas que le statut change. Car celle-ci reposerait sur un groupe d’individus “illuminés” qui se donneraient comme tâche première de créer une société meilleure. Je ne semble pas avoir rencontré ce type des gens en RDC. Dans tous les secteurs de la vie (même dans l’humanitaire) je rencontre des gens intrinsèquement ‘‘égoïstes’’ et qui ne sont soucieux que de leur propre bien être et gloire même si leur discours est un discours altruiste. Est-ce possible alors dans un collectif d’égoïste, de créer une dynamique altruiste et collective ? Est-ce possible de partir de l’égoïsme individuel pour créer un altruisme collectif qui puisse servir les intérêts de tout le monde et des plus démunis en particulier ?
Mon point de vue est que sans ce changement radical de mentalité, le développement à l’échelle des grandes nations industrialisées, ne sera que chimère pour la RDC. D’années en années, les ressources seront allouées pour maintenir le nombre de plus en plus élevé des clients et non pas pour des projets économiques de développement. Mon point de vue est que telle est la triste mais vraie réalité des Congolais. Et elle ne va pas changer de ci-tôt.
Rev Kyalangalilwa M Nicolas
