La question sécuritaire avec l’entrée officielle de l’armée Burundaise sur le sol Congolais, la diplomatie avec la prise de la présidence de la RDC de la SADC et la situation des motards dans la ville de Bukavu.

Merci d’être nombreux à l’écoute de ce soixante cinquième numéro. Laissez-moi vous souhaiter une excellente fin de semaine. Ensemble travaillons pour une société plus inclusive et juste envers ses membres. Dans ce numéro nous reviendrons sur l’actualité nationale et provinciale. Nous parlerons de la question sécuritaire avec l’entrée officielle de l’armée Burundaise sur le sol Congolais, de la diplomatie avec la prise de la présidence de la RDC de la SADC ainsi que de la situation des motards dans la ville de Bukavu.

L’entrée des troupes Burundaises en territoire Congolais a été confirmée par les autorités militaires. Ces militaires viennent dans le cadre des accords de Nairobi qui ont entamé un processus sous l’égide de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Est en vue de pacifier l’Est de la RDC. Dans le temps, les pays de la sous-région avaient invité les responsables des principaux groupes armés à des discussions afin d’intégrer le programme de désarmement. Et voilà que les premières troupes sont déjà sur le territoire Congolais. Cette arrivée de ces troupes a été reçue avec des opinions et émotions mixtes. D’un côté l’on retrouve ceux qui craignent que les pays voisins ne viennent s’affronter sur le sol Congolais. En effet, personne n’ignore la tension interne au sein de cette communauté régionale. Déjà la situation d’insécurité dans les Hauts et Moyens plateaux de Fizi-Mwenga et Uvira a été qualifiée par certains analystes de guerre de procuration entre le Rwanda et le Burundi. Chacun de ses pays ayant des groupes armés dans la zone qu’ils soutiennent et financent. Est-ce possible pour le pyromane de la région de finalement se convertir en sapeur-pompier ? L’avenir nous le dira. De l’autre côté nous avons ceux qui reçoivent cette entrée comme une aubaine pour que finalement cette zone de la république soit pacifiée. Il s’agit principalement des populations qui vivent dans les régions affectées par ces combats et cette insécurité. Ils ne demandent qu’à avoir plus de précision sur les objectifs réels et mesurables ainsi que la durée réelle de cette mission conjointe entre l’armée Burundaise et l’armée Congolaise. Leur attitude est compréhensible. Un degré de fatigue et de lassitude s’est installé au point où il se fichent de comment la paix reviendra dans leur zonne aussi longtemps qu’elle soit au rendez-vous ! Mais cette attitude me rappelle les débats qui avaient suivi l’entrée de l’armée Ougandaise sur le territoire Congolais en décembre 2021. La suite elle est connue de tout le monde. Mais jusqu’à quand continuerons-nous à penser que la solution à nos problèmes nous viendra de l’extérieur ?

C’est dans ce contexte qu’à Kinshasa le mercredi 17 Aout le président Felix Tshisekedi a pris les rênes de la SADC, a l’issue d’un sommet de deux jours. Dans son discours il n’a pas mâché ses mots fasse a l’agression Rwandaise. Mais il reste à savoir si cette position Congolaise sera portée par ce bloc régional qui à un temps avait été délaissé au profit du bloc de l’Afrique de l’Est. A ce jour aucun pays n’a officiellement reconnu la position officielle de la RDC quant à la guerre à l’Est de la RDC et cela malgré le fait que la RDC est membre du bureau restreint de l’UA, tout en président la CEEAC et la SADC. Quelles sont les chances d’une victoire diplomatique sur ce front ? Ne serait-il pas temps de revoir les principaux piliers de notre diplomatie qui semble donner les airs d’un tâtonnement ? L’avenir nous le dira si la RDC sera capable de tirer profit de cette présidence de la SADC pour la sauvegarde de ses intérêts.

Et pour finir parlons de la situation en province où le jeudi 18 Aout 2022, la ville s’est réveillée sous un une ambiance morose. En effet, après presque un mois de période de grâce, les autorités urbaines ont renforcé les mesures de l’Exécutif provincial quant à la circulation des taxi-motos, bajaaj et autres. Les motards ont en retour barricadé certaines artères de la ville causant ainsi des échauffourées avec la police. Cet évènement malheureux était pourtant évitable. Le manque de dialogue ainsi que des mesures d’encadrement de la décision des autorités aura conduit à cette situation déplorable. Tout en soutenant les autorités dans leur désir de protéger la population, je pense qu’elles auraient dû mettre en place des mécanismes pour accompagner ce processus dans un consensus qui aurait résulté en une certaine paix sociale. Mais bon ce qui est fait, est fait. Espérons que de part et d’autres des leçons vont être apprises et que l’intérêt supérieur du peuple prévaudra !

Chers amis auditeurs et auditrices de la Radio Universitaire Jambo FM, merci d’avoir suivi « MON POINT DE VUE ». Dans ce numéro, nous avons parlé de de la question sécuritaire avec l’entrée officielle de l’armée Burundaise sur le sol Congolais, de la diplomatie avec la prise de la présidence de la RDC de la SADC ainsi que de la situation des motards dans la ville de Bukavu. Cette chronique vous a été présentée par le Rev Nicolas Kyalangalilwa. Laissez-moi vous souhaiter une excellente fin de semaine. A très bientôt pour un nouveau numéro. En attendant portez-vous bien et que Dieu vous bénisse !

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