Mon point de vue sur la démocratie en RDC

Lundi 25 mars 2024

Mon point de vue est que la RDC est encore très loin d’être un pays démocratique car ses institutions sont faibles. L’actualité de la semaine est dominée par l’élection de Mr. Bassirou Diomaye Faye comme président de la République du Sénégal après plus de dix-huit mois des tensions qui ont vu la coalition au pouvoir perdre ses repères et finalement les élections. Personne n’aurait prédit un tel revers de médaille pour Macky Sall et ses alliés. La toile est en feu. Les Congolais voient dans le cas du Sénégal un regain d’espoir pour leur propre pays. Mais comme le dit l’adage « comparaison n’est pas raison ». La RDC n’est simplement pas le Sénégal. La RDC a encore un long chemin à faire sur le plan démocratique pour que la situation du Sénégal soit une possibilité pour sa sphère politique.

Mon point de vue est que la RDC a des institutions faibles car son peuple ne croit pas en son destin de grandeur. Pour que la situation du Sénégal soit une réalité en RDC, il faut d’abord que le peuple congolais soit conscient de la nécessité d’avoir des institutions fortes indépendantes des acteurs politiques. Malheureusement, le congolais moyen est très laxiste et tolérant face à ce défaut de la démocratie congolaise. Les institutions ne sont plus au service de la nation mais plutôt se courbent aux humeurs et la volonté des individus. Et donc le peuple se retrouve coincé dans un juridisme qui ne dis pas son nom et une légalité qui a toutes les allures de l’illégal. En plus de la volonté du changement, le congolais doit travailler pour que les institutions de la République soient réellement indépendantes et en particulier la justice et l’organe chargé d’organiser les élections.

Mon point de vue est que pour que la démocratie soit une réalité dans un pays comme la RDC, un nouveau mouvement non-conformiste doit naitre. Il faut un courant qui se distingue des offres politiques actuelles en RDC qui ont échoué à proposer au peuple une alternative réelle et crédible qui puissent le conduire vers un avenir radieux. Les alternances au sommet de l’État depuis trois décennies n’ont réussi qu’à enrichir quelques personnes sans changer le lot quotidien du congolais moyen. Mais qui pour le piloter ? Je pense qu’il existe dans ce pays des jeunes hommes et femmes dotes de suffisamment d’imagination, d’intégrité et de savoir-faire pour conduire un tel mouvement. Les ressources sont parmi nous, mais sommes-nous prêts à en payer le prix ? Avons-nous ce courage collectif pour explorer des sentiers non battus ?

Mon point de vue est que si rien ne change dans un future proche en RDC pour redonner l’espoir au rêve congolais, la démocratie sera une chimère pour la RDC. Non seulement le peuple n’y croira plus mais même les acteurs eux-mêmes se fatigueront de ce théâtre sans fin. Le mal sera si profond que même ceux qui aujourd’hui encourage ces maux qui détruisent la société, seront les premiers à demander que les choses changent. Et peut-être alors nous auront la chance de commencer un vrai processus de démocratie pour le bien du peuple. Mais qui sait combien de temps encore il faudra attendre pour que l’occasion rencontre un leadership aguerrie pour une telle entreprise ? J’observe.

Rev Kyalangalilwa M Nicolas

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *