Mon point de vue sur la formule du succès en RDC : entre cascadeur, chançard et arnaqueur.

Lundi 03 2024

Mon point de vue est que les jeunes en RDC n’ont pas encore réussi à trouver la formule contextuellement adéquate du succès dans leur environnement. Une formule fondée sur les vertus et capable d’aider à la construction d’une société plus juste et équitable. Dans la plupart des pays du monde, le succès est principalement le fruit du travail ardu, de la spécialisation dans un domaine particulier et s’acquiert sur base de mérite et de compétences, tout cela sur fond d’un caractère vertueux. En RDC les jeunes éduqués s’interrogent sur les principes de la réussite et du succès dans leur contexte. Ils regardent impuissant l’ascension fulgurante de certains de leurs collègues qui n’ont d’autre compétence et vertus que la proximité avec les décideurs. Et si la proximité avec les décideurs est le critère principal pour se retrouver dans une position qui permette aux jeunes de se lancer sur la trajectoire de la réussite, alors que faire quand on se retrouve éloigne de ce cercle ?  Si le manque de vertu telles que la constance, le respect de la parole donnée, le courage d’être franc et véridique, la capacite à rassembler et non a séparer, semblent être des handicaps pour la promotion des jeunes élites, quel avenir pourrions-nous espérer pour ce pays ? Les jeunes congolais ont le choix entre devenir cascadeurs ou arnaqueurs. Et je ne crois pas que le jeune congolais moyen fasse la différence entre être un cascadeur et un arnaqueur. Bien au contraire, les deux sont mis sous l’égide et l’étendard de dame la chance qui sourit aux audacieux. L’important et l’essentiel est de se retrouver au somment, dans les cercles des décideurs, quel que soit les moyens employés ni la voie empruntée.

Mon point de vue est que aussi longtemps que l’environnement congolais ne permettra pas que le succès soit le fruit de la compétence mais plutôt des connaissances, la RDC aura du mal à amorcer son développement. Les sociétés contemporaines qui ont réussi à décoller sur le plan du développement on entre autres facteur réussit à investir dans les compétences de la jeunesse, à promouvoir et retenir les meilleurs talents. Au-delà des richesses dont ces pays sont dotés, et du leadership visionnaires, l’élément catalyseur du changement aura été la culture de l’excellence. Chaque jeune talentueux a la garantie de monter jusqu’au plus haut sommets de la pyramide s’il/elle démontre des niveaux de compétences et excellences élevés. La chance, la proximité avec les décideurs ne joue dans ces milieux que des très infimes portions dans la carrière des jeunes qui ont réussie à se hisser aux plus hauts sommets de leurs industries. Personne n’a besoin d’être cascadeur dans de telles sociétés. Il suffit de travailler durement, avec dévouement et d’une manière constante.

Mon point de vue est que si rien n’est fait actuellement pour créer une culture de compétences et d’excellence au sein de la jeune élite, alors l’avenir de notre pays sera incertain, et sa stabilité encore moins. Aucun pays au monde ne s’est développé avec une culture d’arnaqueurs qui grâce à des cascade réussissent à infiltrer les cercles des décideurs et à devenir des décideurs eux-mêmes. Une telle société ne saura pas produire des hommes et des femmes de valeurs, immergées dans la compétence et l’excellence. Une telle société est vouée à disparaitre devant l’ouragan de l’histoire. Je ne sais pas si les décideurs congolais se rendent compte du danger que cours non seulement la république mais la nation tout entière. Il est temps de changer la formule du succès en RDC.

Rev Kyalangalilwa M Nicolas

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