Mardi 20 février 2024
Mon point de vue est que malgré ses 62 ans d’Independence, la RDC ne s’est jamais dotée d’un leadership à la hauteur de sa réalité et de ses aspirations. Comme en 1960, le leadership congolais est régionalisé et tribalisé jusqu’à causer une paralysie d’action. Au fait en RDC très peu des leaders, inclus les présidents de la République ayant conduit à la destinée de ce grand pays, peuvent se prévaloir d’une assise nationale solide. Il y a plusieurs raisons et cause à cette douloureuse et malheureuse réalité, mais elle reste néanmoins la vérité qui dicte la façon dont les Congolais vivent et perçoivent les faits.
Mon point de vue est que pour son développement et son émergence la RD Congo a besoin de changer son type et style de leadership. Les individualités doivent laisser la place à la collectivité et l’intérêt suprême de la nation. Il est vrai que la RD Congo a du mal a retrouvé le fil qui unit tous ces fis et filles. A observer le style et type de leadership qui émerge et domine toutes les sphères de la vie, il est plus que claire que les appartenances tribales et régionales dominent sur les critères de compétences et de qualités. Aussi longtemps qu’il s’agit de l’un de nous, alors nous devons le soutenir pour ne pas nous faire disparaitre disent-ils. Oui il s’agit d’une compétition mais j’ai l’impression que on ne comprend pas les enjeux de cette compétition. Le congolais doit arriver à comprendre que la compétition n’est pas de savoir quelle région ou groupe ethnique gagnera la bataille pour le pouvoir mais plutôt quel avenir ce collectif de plus de 450 tribus se forgera au sein des nations et des peoples du monde. Pendant que à l’interne on s’entremange, l’ennemi à l’externe se gave de nos richesses et progresse à une vitesse avec laquelle il sera très difficile de rivaliser. Si cette équation est ainsi comprise, les différences des us et coutumes deviendront des atouts pour notre pays et non plus des fardeaux qui nous empêchent d’aller de l’avant. Et ce changement de vision devra se refléter dans le type de leadership qui est promu au sein des institutions en RDC : un leadership rassembleur. Il est dommage de noter que même dans les institutions ecclésiastiques, cette approche au leadership n’est pas de coutume.
Mon point de vue est que pour favoriser un leadership rassembleur, il est des gardes fous qui doivent être mis en place au sein de la société en général et plus particulièrement au sein des institutions. Ce principe est repris dans notre constitution sous le concept “solidarité nationale”. Le leadership de notre pays devra travailler pour s’assurer que ses actions ne stigmatisent pas certaines factions de la population donnant ainsi la chance à des pécheurs en eaux troubles de construire leurs carrières sur les narratifs d’un leadership ségrégationniste plutôt qu’un d’un leadership rassembleur. Il faudra construire autour d’un idéal et des aspirations communes favorisant le bien-être du peuple congolais dans son ensemble et non d’un faction qui soit la plus proche géographiquement ou génétiquement a ceux qui possèdent temporairement les rênes du pouvoir. C’est de cela dont le peuple a besoin. Des hommes et des femmes qui vont se soucier de son bien-être.
Rev Kyalangalilwa M Nicolas